Acheter reconditionné, c’est comme acheter neuf (en moins cher).
Reconditionner un appareil, c’est remettre en état un produit d’occasion pour lui donner une seconde vie. C’est un terme qui s’applique principalement aux appareils électroniques : smartphone, tablette, ordinateur, électroménager, etc. Ce n’est pas une rénovation esthétique, mais purement fonctionnelle (sinon on parlerait de restauration). Le produit est démonté, bichonné et prêt à retrouver un foyer. Un appareil reconditionné est 100% fonctionnel, comme s’il venait d’être fabriqué. La principale différence entre le neuf et le reconditionné, c’est le prix ! Alors quel intérêt d’acheter un téléphone neuf plutôt que reconditionné ? En vérité, aucun… à part si vous avez absolument besoin d’être à la pointe de la technologie. Et encore. Vous pouvez trouver facilement des appareils reconditionnés très récents.
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Le processus de reconditionnement : mieux vaut éviter celui de Jackie
Le nombre de points de contrôle dans le processus de reconditionnement dépend de l’entreprise vers laquelle vous vous tournez. Et là, on touche un point sensible. On peut comparer le marché du smartphone reconditionné à celui de l’automobile. Après révision, si votre garagiste est bon, votre voiture est repartie pour 100 000 bornes ! Mais s’il est mauvais… Les problèmes s’enchaînent. Et bien, c’est pareil pour les téléphones reconditionnés. Car en réalité, il y a reconditionner et bien reconditionner. Malheureusement, beaucoup de petits malins profitent de la nuance et polluent le marché du reconditionné avec des offres alléchantes (à la hauteur de leurs pauvres réparations). C’est qu’en vérité il existe plusieurs processus de reconditionnement : celui de Jackie (le mauvais garagiste) et celui du constructeur (Apple, Samsung, Xiaomi, Huawei, etc). Alors c’est sûr que si vous mettez un moteur de Twingo dans une Chevrolet, ça marche moins bien. Donc merci Jackie, mais on se passera de tes services. Alors, comment reconnaître un bon reconditionneur ?
Le reconditionnement de téléphones, tablettes ou autres appareils n’est pas très bien encadré par la législation. C’est bien pour ça que le marché de la téléphonie de seconde main est en proie à de nombreuses convoitises. Plusieurs scandales ont déjà éclaté, principalement sur de grandes marketplaces où il est difficile de contrôler tous les Jackies. Certains revendeurs étrangers ont été pris à vendre des téléphones reconditionnés en les faisant passer pour des neufs (illégal). D’autres mentionnent l’étiquette « reconditionné à neuf » après un examen sommaire seulement (légal…). Mais pour des réparations durables, le travail doit être bien fait. Il faut prendre le temps de scruter l’appareil sous tous les angles et utiliser des pièces de rechange de qualité.
Vous aimeriez qu’un garagiste se contente d’ouvrir le capot de votre voiture, de revisser un boulon et de vous facturer la prestation comme s’il avait changé le moteur ? Non. Et bien pour un téléphone, c’est pareil. Un label pour encadrer le reconditionné serait donc le bienvenu.
Le reconditionné, c’est aussi bon pour la planète (en circuit court seulement)
Le gâchis électronique en quelques chiffres
Selon l’UIT (Union internationale des télécommunications), près de 54 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produites dans le monde en 2019. Cela représente environ 7 kg de déchets par personne en une année. Vu comme ça, cela peut aller vite ! Un grille-pain pèse environ 1 kg et il faut compter plus de 100 kg pour un réfrigérateur. Parmi tous ces appareils numériques et cet électroménager, combien auraient encore pu servir ?
Réutiliser au lieu de jeter : c’est devenu évident de nos jours
Acheter des appareils reconditionnés, c’est participer activement à la réduction des déchets électroniques. Le reconditionné est une bonne affaire en termes de prix. Mais en plus de faire des économies, vous adoptez un réflexe capital pour le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique.
